De Brac - mardi 27 mai

Publié le par mimo

De Brac, Uvala Luka, le mardi 27 mai 2008


Oui, oui, oui, je sais, ça fait onze jours qu’on n’a pas blogué. Mais on n’a pas eu le temps.
Dix jours avec Hélène et Philippe ne nous ont pas laissés un seul instant pour écrire, trop occupés que nous étions par les apéros, les déjeuners, les dîners, les bavardages, les baignades, et quand même, quelques navigations…

Avec eux, Nous avons donc quitté Split sans regrets, le va et vient des ferrys, les bateaux de loc, la marina mal protégée, avec un bon vent dans le pif comme d’habitude pour le baptême d’Hélène qui heureusement s’était patchée (SCOPODERM).
Après une première journée à Brac, puis une deuxième à Solta (île juste au Nord de Brac), nous avons tracé vers les Kornati, en s’arrêtant une nuit à Kakan, superbe mouillage forain, et une nuit à Murter pour prendre les tickets d’entrée dans le parc des Kornati. Tout cela avec beaucoup de vent, mais cette fois au portant.



Les Kornati : 148 confettis éparpillés sur 35 km de long et 15 de large, dans le bleu outremer de l’Adriatique, au nord de Split. Un désert minéral, 148 îlets, îlots, îles de pierre sèche irisés d’une herbe rase, brodés de murets linéaires morcelant les propriétés pour enclore les moutons, inhabités sauf par quelques pécheurs agriculteurs habitant sur Murter qui viennent relever leurs filets et récolter leurs olives quelques jours par an, peuplés d’oiseaux.

Paysage presque lunaire, si ce n’est de ci de là quelques pins solitaires et quelques vergers d’oliviers. Un monde étrange et hors de tout : hors du temps, hors du monde, et presque hors de mer.

Au milieu de toutes ces îles, le parc de Telascica, sur l’île de Dugi Otok, fjord de 6 km de long, réserve naturelle, où nous avons mouillé dans un endroit splendide, fait une longue balade (6km aller retour), dans des chemins ressemblant étrangement à ceux des Cévennes, jusqu’au village de Sali ou Jean a encore trouvé un vieux camion de pompiers (toujours son côté gamin) !
D’ailleurs, c’est bizarre, parce que je trouve que la Croatie, par beaucoup de côtés, ressemble étrangement aux Cévennes. Malheureusement, nous, en Cévennes, nous n’avons pas la mer à nos pieds.

Donc, quatre jours passés dans les Kornati, avec quand même un « arrêt buffet » chez Darko, célèbre pêcheur local qui tient un fameux restaurant de poissons, où nous avons mangé un Saint Pierre grillé fantastique…


le départ des pêcheurs - île de Zut (Kornati)


Ciel d'orage sur les Kornati




Puis, nous avons quitté les Kornati pour Sibenik, où Hélène et Philippe ont repris un bus pour l’aéroport de Split. Une nuit à Sibenik, belle petite ville dans un fjord, encore, avec un très beau marché, de belles maisons, et un beau château.

Sibenik et son fjord, vus du chateau

Hier matin, tous les deux, nous sommes partis à Trogir, la plus belle des petites villes, un véritable bijou., mais très touristique. C’est au coin de chaque ruelle des trésors d’architecture, fenêtres, portes, linteaux, colonnes, arcades, chapiteaux, une concentration de merveilles.

Trogir

Ce matin, grand ménage à bord, intérieur et extérieur. On récupère la lessive donnée hier, miraculeusement, à la laverie de la marina… il était temps. Encore un petit marché, superbe et sous un soleil de plomb et un calme plat, on quitte Trogir au moteur en direction de Brac, non sans avoir assisté au départ périlleux de voisins français bcbg, bourges, XVIème, parisiens évidemment dont le prétendu skipper suffisant, à force de grands coups de marche arrière-marche avant, a fini par encadrer le bateau d’en face. Heureusement qu’il n‘y avait pas de vent. Imaginez la tronche consternée de mon skipper préféré, le pare battage à la main pour parer à un éventuel abordage intempestif…

A 14 heures, mouillage déjeuner et bain devant une belle plage juste à côté de Supetar, sur la côte Nord de Brac, étonnamment désertée par les bateaux de loc. Ca nous va très bien, vous vous en doutez !
Et le vent rentre miraculeusement, on repart vers de nouvelles aventures, au près serré bien évidemment, mais avec une mer plate, c’est un régal de tirer des bords jusqu’à Uvala Luka, le mouillage désert dont on rêvait depuis deux jours. Seule ombre au tableau pour Jean, on n’ira pas dîner chez Pipo, célèbre pour les agneaux qu’il élève derrière son resto… nous avons quelques poissons qui ne peuvent attendre.

Voilà, c’est tout pour cette fois. C’est de plus en plus court, mais il faut vous habituer, nous avons commencé notre descente, non pas en enfer, mais vers le sud de l’Italie, signe de retour prochain et par conséquent de déprime assurée. On est déjà très triste, plus que deux jours en Croatie, et après si la météo le permet nous allons tracer direct vers Syracuse, en Sicile. 450 milles, mais pour nous donner du courage, Jean a déjà repéré un super resto de poisson, sur l’île de Vis, notre dernière étape croate.

Vous avez compris, ce n’est pas une croisière de navigation que nous faisons, mais bel et bien une croisière gastronomique. Le retour va être très très dur quand Jean montera sur la balance pour peser son gras gras… (Note du skipper en chef, encore pour quelques minutes : ok pour la croisière gastronomique, mais je préfère et de loin la cuisine de ma skipette à celle des restos croates…. Et quand à mon gras gras, je suis persuadé qu’il a fondu comme le lard au soleil )
Moi, j’en doute !

Publié dans Croatie Montenegro

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